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MÉTHODES PHYSIQUES DE SÉPARATION ET D'ANALYSE ET MÉTHODES DE DOSAGE DES BIOMOLÉCULES |
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D-Techniques de dosage |
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On peut de façon générale distinguer plusieurs types de dosages : les dosages chimiques
ou physicochimiques, qui
s'appliquent pour des composés présents en quantité
relativement importante (gravimétrie, colorimétrie, chromato-graphie,
etc.) 1-DOSAGES/TESTS BIOLOGIQUES (BIOESSAIS - CAS DES HORMONES) Ce sont les premiers - et en général les seuls disponibles au début - et ils sont nécessaires pour l'isolement des molécules que l'on caractérise par leur/une activité biologique, à la base de : bioessais qualitatifs ou de Remplacés ultérieurement par d'autres méthodes plus performantes, ils conservent encore tout leur intérêt dans la recherche systématique (screening) des activités biologiques de substances naturelles ou de synthèse (recherche de substances antitumorales, d'agonistes ou d'antagonistes d'hormones, d'insecticides, ) 1-1-Les tests de grossesse
1-2-Dosage biologique des strogènes Les premiers dosages, dûs à Allen et
Doisy (1923), mettent à profit l'existence de réactions
vaginales importantes aux strogènes chez les rongeurs : chez
ces derniers, les différentes phases du cycle strien s'accompagnent
de modifications cycliques de l'épithélium vaginal, qui
comportent une kératinisation des cellules superficielles qui desquament
au moment de l'strus. L'extrait supposé contenir des strogènes
est injecté en sous-cutané à une ratte castrée,
et 48-56 heures après on examine un frottis vaginal de l'animal.
L'unité-rat est la quantité minimale d'oestrogènes
qui induit l'apparition de cellules kératinisées. Il suffit
d'injecter 0,3 En choisissant un animal plus petit, la souris, 0,1
L'utilisation d'une introduction directe de l'extrait dans le vagin permet d'augmenter la sensibilité, on peut alors détecter 0,003 µg. Si l'on utilise l'index mitotique mesuré sur des coupes de vagin, on peut encore augmenter la sensibilité d'un facteur 10. On voit donc qu'en fait un bioessai optimisé peut être très sensible. Toutefois, un tel bioessai n'est pas quantitatif.
1-3-Le test Calliphora pour doser les ecdystéroïdes Le bioessai utilisé (le test Calliphora) a été développé en 1939 par Becker et Plaage. Il consiste à ligaturer des larves de 3ème (dernier) stade d'une mouche (Calliphora erythrocephala) relativement grosse (70-90 mg) en arrière de l'anneau de Weissmann (la source de l'hormone de mue). Après 24 h, la partie antérieure devient sombre et tannée, tandis que l'abdomen reste mou et blanc. C'est à ce moment que l'on injecte une solution contenant éventuellement de l'hormone de mue (ecdysone) et on regarde 24 h après si les animaux montrent des signes de formation d'un puparium. Ce bioessai est semi-quantitatif, et n'a bien sûr pu être calibré que lorsque de l'ecdysone pure a été disponible. C'est grâce à ce bioessai que Butenandt et Karlson ont pu suivre la purification de l'ecdysone au cours des étapes de partition ou de chromatographie, en repérant les fractions biologiquement actives.
Relativement simple à mettre en oeuvre, le bioessai a toutefois progressivement cédé la place aux méthodes physicochimiques (GC-MS) et aux surtout aux méthodes immunologiques (RIA et, plus récemment, EIA) à partir du début des années 70.
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René Lafont | ||||||||||||||
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