La récolte se faisait autrefois à la main et
produisait moins de déchets ; elle est maintenant mécanisée,
les capsules sont arrachées. La récolte se fait à
maturité du fruit lorsque les capsules éclatent et libèrent
les fibres. Parfois une défoliation est effectuée pour
réduire les déchets.
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| Au Burkina Faso,
traitement par un insecticide.
(photo abcBurkina). |
Aux USA, arrosage
au défoliant.
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| Récolte
à la main au Burkina Faso.
(photo abcBurkina). |
Machine à récolter
le coton aux USA.
Cette technique moderne permet de travailler sur 7 rangs à
la fois.
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Hors de la capsule mûre, les fibres se dessèchent
, s'aplatissent et se vrillent.
La culture du cotonnier et l'exploitation de son produit, le coton fibre,
sont d'une grande importance économique pour les pays producteurs,
c'est "l'or blanc " (plus de 40% des textiles mondiaux actuellement).
Les pays producteurs de coton sont essentiellement :
- principaux producteurs : les Etas Unis, la CEI, la Chine, l'Inde et
l'Egypte (l'Egypte produit des cotons particulièrement fins et
de belle qualité);
- producteurs secondaires : l'Afrique , la Turquie, la Syrie, le Pakistan,
l'Australie.
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Transport
du coton récolté (photo
abcBurkina). |
Rappelons que malheureusement, la production du coton
est gravement préjudiciable à la nature :
- Le cotonnier est sujet à de nombreuses maladies virales, bactériennes,
cryptogamiques, ainsi qu'aux attaques des insectes et acariens. Il s'en
suit un usage intensif de pesticides.
- Sa culture comporte l'usage d'engrais.
- L'irrigation des cultures entraîne une forte consommation d'eau
pouvant ruiner toute une région comme ce fut le cas lors de l'assèchement
de la mer d'Aral.
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La mer d'Aral diminue
de surface en laissant autour d'elle un désert salé
inculte.
(copyright Yann Arthus Bertrand/ La terre
vue du ciel) |
Jusqu'au début du XXème siècle, la
mer d'Aral en Asie centrale était un des quatre plus grands lacs
salés du monde riche en poissons. Autour d'Aralsk, l'état
avait développé la culture du coton. Dans ce but, les
deux fleuves qui alimentent la mer (le Syr-Daria et l'Amou-Daria) avaient
été détournés et des centaines de canaux
d'irrigation construits. Le coton, "l'or blanc" était
produit en masse, avec, de plus, usage massif d'engrais et pesticides.
La mer d'Aral s'est dessèchée et sa surface a diminué
de 75%, elle s'est scindée en deux parties, la petite Aral au
Nord et la grande Aral au Sud. Aujourd'hui elle a presque entièrement
disparu ainsi que sa faune et sa flore. Toute une région est
ruinée, c'est un drame écologique et humain.
Une tentative gigantesque de sauvetage est en cours avec la contruction
d'une digue entre les deux mers et l'aménagement du Syr-Daria,
le fleuve d'alimentation le plus important. Ces travaux devraient faire
monter le niveau de la petite Aral et modifier le climat et l'écologie
de l'ensemble du site. Le problème est compliqué par l'existence
d'une île où se déroulaient des essais d'armes biologiques
par l'armée soviètique.
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Evolution du bassin
hydrographique de la mer d'Aral. (cliché
OTAN, Division des Affaires Scientifiques)
Cliquer sur l'image pour l'obtenir l'original en grand. |
Les anciens bateaux
de pêche, autrefois richesse de la région, sont maintenant
échoués lamentablement.
(copyright Yann Arthus Bertrand/ La terre
vue du ciel) |
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