CARACTÈRES
DISTINCTIFS DES ANOURES ET DES URODELES.
Au stade adulte, les Urodèles se distinguent des
Anoures, deuxième groupe d'amphibiens, par leur corps allongé
prolongé par une queue massive et des pattes antérieures
et postérieures de même taille.
Les anoures présentent un corps massif, pas de queue et, pour
les grenouilles, des pattes postérieures plus longues, adaptées
au saut.

Urodèle: Pleurodeles waltl
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Anoure, grenouille Rana esculenta
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,
,
Anoure, crapaud: Bufo
bufo
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Anoures
et Urodèles ont, sauf exceptions, quatre doigts aux pattes
antérieures, cinq aux pattes postérieures.
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URODELES D'EUROPE
Sur les dix familles d'Urodèles, regroupant environ 450 espèces,
certaines restant encore à inventorier, 7 sont uniquement présentes
en Amérique et en Asie, les 3 autres le sont
dans
ces 2 continents et en Europe où elles se répartissent
en 18 espèces. Au total, le continent européen n ' héberge
que 5% des espèces d ' Urodèles.
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Famille
des Salamandridae
Sous-famille des Pleurodelinae
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Famille
des Salamandridae
Sous-famille des Salamandrinae
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Famille
des Proteidae
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Famille
des Plethodontidae
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Cycle vital: reproduction, développement
(généralités; pour les détails concernant
une espèce cliquez sur le tableau ci-dessus)
- Reproduction
Les
amphibiens urodèles, à l'exception des Salamandres,
se reproduisent au printemps dans l'eau : trous d'eau, mares,
fossés ou ruisseaux.
-
Parade nuptiale, fécondation
Prélude à la fécondation la parade nuptiale
est différente selon les espèces, avec accouplement
chez les espèces grandes ou moyennes (ex:
Calotriton asper)
ou stimulation à distance chez les petites espèces
(ex: Lissotriton
vulgaris).
Elle s'achève par l'émission par le mâle de
spermatophores, capsules muqueuses contenant les spermatozoïdes,
déposées au sol (certaines salamandres
et Speleomantes) ou au fond de l'eau.
La
femelle capture le spermatophore à l'aide de ses lèvres
cloacales et en stocke les spermatozoïdes dans ses glandes
annexes cloacales.
La fécondation est interne, à la différence
des anoures pour lesquels la fécondation externe demeure
la règle.

Lissotriton vulgaris
Parade
nuptiale sur le fond d'une mare, le
mâle est à droite. Au cours de la parade il replie
sa queue vers l'avant et lui imprime des mouvements rapides d'ondulation
provoquant un courant d'eau en direction de la femelle. Les glandes
cloacales du mâle sécrètent des phéromones
qui sont ainsi diffusées vers la femelle provoquant sa
stimulation sexuelle. De couleur brun clair, ces tritons de petite
taille se confondent aisément avec le milieu environnant.
-
Ponte
Les
femelles vont libérer leur progéniture selon des
modalités variables selon les espèces: oviparité
stricte, dans la majorité des cas, ovoviviparité
ou viviparité chez les Salamandres.
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-
Développement
(ovipares)
-
Phase embryonnaire
Les
oeufs pondus et fécondés, protégés par une
enveloppe mucilagineuse ou gangue, se transforment progressivement en
embryons.

Pleurodeles waltl
oeuf non encore fécondé entouré de ses gangues.
entre l'oeuf et la première gangue: l ' espace péri-vitellin
(bleu clair sur l'image)
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Lissotriton helveticus
.
La femelle a déposé l ' oeuf entouré
de sa gangue sur une feuille d'herbe
qu'elle a ensuite repliée à l'aide de ses pattes postérieures.
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Triturus marmoratus
embryon
en place dans sa gangue translucide à laquelle adhérent
différents débris végétaux et grains
de sable.
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Pleurodeles waltl
embryon
hors de sa gangue protectrice.
D ' importantes réserves vitellines utilisées pour
le développement de l'embryon sont accumulées dans
le tube digestif primitif (masse ventrale verte)
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La
phase embryonnaire, au cours de laquelle se différencient
les organes fondamentaux, s'achève par la sortie des embryons
de leur gangue au stade de l'éclosion
en savoir plus:
les principales séquences de la phase embryonnaire
du Triturus marmoratus.
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- Phase larvaire
Phase d'accroissement corporel, au cours de laquelle les larves, nageantes,
l'équivalent des têtards chez les Anoures, ont déjà
la même forme générale que les adultes.
Cependant ils présentent des caractéristiques morphologiques
et physiologiques de type " larvaire " dont le plus visible,
la présence, en arrière de la tête, de trois paires
de
branchies externes par où se fait l'essentiel des échanges
respiratoires.
Les larves des urodèles se nourrissent de petits invertébrés
aquatiques: vers, petits crustacés: copépodes, daphnies...

larve de salamandre
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-
Métamorphose
En fin d'été ou au début de l'automne les individus
perdent leurs caractères larvaires pour acquérir ceux de
l'adulte, leurs branchies régressent rapidement, la respiration
devenant pulmonaire et cutanée,
la peau s'épaissit...: c'est la phase de la métamorphose.
En règle générale, le jeune quitte alors le milieu
aquatique pour mener une vie terrestre. Il ne retourne à l'eau
qu'au printemps, les années suivantes, pour la reproduction.
L ' appellation d'amphibien fait référence à cette
alternance au cours d'une même année d'une vie terrestre
et d'une vie aquatique.
Il n'est pas rare que des larves ou des individus juvéniles soient
encore présents dans les points d'eau au cours du premier hiver
suite à des pontes tardives ou des conditions de développement
défavorables.
La métamorphose des larves n'aura alors lieu qu ' au printemps
suivant.
Dans certaines conditions climatiques les larves ne se métamorphosent
pas mais acquièrent maturité sexuelle et aptitude à
la reproduction, ce sont alors des animaux néoténiques dont
un exemple est le Proteus.
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