Salamandra salamandra fastuosa
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mâle S.s. fastuosa (Ariège, altitude 995
m)
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mâle
S.s. fastuosa (face
ventrale)

Grandissement de la région ventrale, niveau du cloaque,
lèvres cloacales turgescentes chez les mâles.
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En
France, cette salamandre est localisée exclusivement dans les
Pyrénées centrales. Elle se différencie de S.
s. terrestris par ses bandes longitudinales jaunes, deux dorsales
et deux latérales ces dernières étant discontinues.

L'habitat de S. s. fastuosa
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Comme
les autres salamandres elle affectionne les hêtraies profondes
au sol recouvert de feuilles. De murs nocturnes, elle se réfugie
le jour sous les souches et troncs d'arbres pourris ou entre les racines
des arbres. Cependant, elle peut être observée sous les
couverts après une pluie d'été.
vidéo
Un mâle,
reconnaissable à son cloaque bien développé, surpris
à découvert sur un sentier des Hautes-Pyrénées,
se hâte pour se cacher sous une feuille.
Les
Salamandres ont une vie presque entièrement terrestre. Parades
et fécondations se font au sol au printemps et en été,
avec des individus de 2 ans ou plus, la maturité sexuelle n'étant
atteinte au mieux qu'à cet âge. Conséquences
de ces particularités chez Salamandra salamandra: les
points d'eaux n'abritent temporairement que des femelles adultes et
des individus à des stades larvaires tardifs ou en pré-métamorphose.
2-
Développement embryonnaires
et larvaires
A
la différence des tritons, espèces typiquement "ovipares",
les salamandres ont développé des formes plus ou moins
évoluées de viviparité ce qui restreint
fortement leur dépendance au milieu aquatique.
Les individus expulsés des voies génitales femelles sont
des larves à mi-stade chez S.
s. terrestris
ou des larves âgées ou des juvéniles chez
S. s. fastuosa.
- La
phases du développement
in utero
Salamandra
salamandra terrestris
Le développement embryonnaire et une partie du développement
larvaire se déroulant dans l'utérus,
la croissance des embryons et
larves s ' y effectuant grâce aux réserves vitellines accumulées
dans les ovocytes au cours de l'ovogenèse comme c'est le cas
pour la majorité des amphibiens. Les
femelles libèrent dans l'eau des individus en phase larvaire.
Salamandra
salamandra fastuosa
Le
développement embryonnaire et la majorité du développement
larvaire se déroulent dans l'utérus. Les
femelles libèrent dans l'eau des larves proches de la métamorphose
ou au sol des individus juvéniles.
La
croissance des embryons et larves s'effectue d'abord grâce à
leurs réserves vitellines puis,
en l'absence de nutrition par l'organisme maternel, par ingestion d
' oeufs puis d ' embryons
de la même fratrie.
Ainsi, 3 types de nutrition se sont succédés dans l'utérus
pour assurer la croissance des jeunes: lécithotrophie, oophagie
et adelphophagie. De
ce fait sur la trentaine d'oeufs ovulés, parfois moins de 10
larves seront libérées par la femelle.
- La phase larvaire libre
Conséquence
de leur sortie
tardive des voies génitales femelles, seules des larves à
des stades tardifs de leur développement
sont présentes dans le milieu aquatique.

S.s.terrestris
à mi- stade larvaire. Les branchies, 3 par côté,
sont encore peu développées, les pattes grêles
et la pigmentation diffuse. La tache jaune située à
la base des pattes est caractéristique des larves de salamandres;
elle n'apparaît pas chez les larves des tritons.
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larve âgée
de S.s. terrestris. Cette larve est proche
de la métamorphose: les touffes branchiales commencent
à régresser, les pattes s'épaississent et
la pigmentation dorsale noire et jaune de l'adulte se précise.
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3-
Modalités de la reproduction des Salamandres
Les
salamandres: Amphibiens vivipares
A la différence des tritons, espèces typiquement
"ovipares", les salamandres ont développé
des formes plus ou moins évoluées de viviparité
qui limite leur dépendance au milieu aquatique.
Salamandra
salamandra terrestris
Le développement des embryons et une partie du développement
larvaire, pour une durée totale de 8 à 9 mois, se
déroulent dans l'utérus de telle sorte que la femelle
ne va à l'eau qu'au printemps suivant pour libérer
des larves. Celles-ci se métamorphoseront
3 à 6 mois plus tard, leur taille atteignant alors 50 à
60 mm..
S. salamandra terrestris est ainsi une espèce
dite" larvipare" ou "ovovivipare".
Salamandra
salamandra fastuosa
L
' adaptation à
la vie terrestre est encore plus poussée chez cette sous-espèce.
Les femelles libèrent des larves proches de la métamorphose
ou parfois même des individus juvéniles. L ' espèce
est " larvipare" ou "juvipare".
Le cas extrême est celui de la Salamandra atra, la
salamandre noire des Alpes. La parturition s'effectue sur le sol.
Les individus expulsés des voies génitales femelles
sont des juvéniles, la métamorphose s'étant
achevée dans l'utérus. Leur taille, 45 à
50 mm., est déjà conséquente, atteignant
le tiers de celle de l ' adulte. Il s'agit là d ' un exemple
de stratégie de la reproduction développée
en réponse à des conditions climatiques difficiles
et la rareté des points d'eaux.
L ' espèce est strictement "juvipare".
Conséquences
de ces particularités chez Salamandra salamandra terrestris
et fastuosa: les points d'eaux n'abritent temporairement que
des femelles adultes et des individus à des stades larvaires
tardifs ou en pré-métamorphose, pour Salamandra
atra ni larves ou adultes ne sont présents dans les
points d'eau.
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4-
Squelette axial et membres, incidence sur la motilité des salamandres
Dimensions réduites des
membres par rapport à la taille de l'animal

Flèches: de droite à
gauche: atlas, vertèbres dorsales, vertèbre et
côte sacrées,vertèbres caudales
position horizontale du stylopode
(humérus)
et position verticale
du zeugopode (radius,cubitus)

Squelette
céphalique , ceinture scapulaire et pattes antérieures.
flèches: supérieure scapula,
centrale: os coracoïde inférieure: cavité
glénoïde, pattes antérieures à 4 doigts
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Axe
squelettique troncal
l
alignement des vertèbres
et insertion des côtes
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Axe
squelettique troncal postérieur et ceinture pelvienne
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tibia
et fibula très courts
une unique
vertèbre sacrée chez les salamandres, , pattes postérieures
à 5 doigts
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représentation schématique des différentes
pièces du membre postérieur droit
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Squelette
partie postérieure,
niveau ceinture pelvienne
Patte postérieure
droite et son articulation sur l ' axe vertébral
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position spatiale des membres et mode de déplacement de
la salamandre.
vidéo
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5-
Quelques caractéristiques anatomiques et morphologiques
Glandes parotides
les
orifices excréteurs des glandes parotides sont bien visibles
en arrière des yeux
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Les
glandes parotides sont spécifiques aux salamandres car absentes
chez les autres urodèles (tritons). Elles sont aussi présentes
chez les anoures du genre Bufo. Ces glandes situées
en arrière des yeux peuvent émettre ou projeter à
distance une sécrétion blanchâtre à base
de neurotoxines. |
-
Poumons
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coupe transversale
au niveau thoracique. Les poumons des salamandres sont de type
sacculaire unicavitaire à épithélium lisse.
Comme chez les autres amphibiens, les échanges gazeux s'effectuent
aussi au niveau des capillaires de la peau.
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- Peau, pigmentation cutanée, mue
L ' épiderme des
amphibiens se renouvelle régulièrement, par ex. tous les
15 jours. La couche la plus externe se détache des couches sous-jacentes
tout en restant intacte et l'animal doit, par des mouvements de torsion,
se libérer de cette mue
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