Les mouvements des végétaux
Phototropisme
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Le Phototropisme représente une réaction fondamentale des plantes à leur environnement lumineux d'autant plus important que la lumière, par la photosynthèse, représente leur source d'énergie.

  • Le mécanisme est une croissance différentielle sur les deux faces de l'organe qui se traduit par une courbure.
  • Le stimulus est un événement extérieur directionnel, ici la lumière.
  • La direction du mouvement dépend de la direction du stimulus. Le phototropisme est positif pour les tiges et négatif pour les racines.
  • Le mouvement n'est pas réversible puisque la croissance n'est pas réversible.
  • Le phototropisme fait intervenir une régulation de la croissance induite principalement par une hormone : l'auxine. Comme celle-ci a un effet différent sur les tiges et les racines, ceci explique que les mêmes stimuli externes se traduisent par des réactions différentes selon les organes (par exemple, phototropisme positif des tiges et phototropisme négatif des racines).
  • Le phototropisme représente une forme d'adaptation physiologique aux conditions variables du milieu. Cette adaptation est fondamentale pour les plantes qui sont des organismes fixés ne pouvant pas se déplacer. Le phototropisme permet à la plante de se placer par rapport à une source lumineuse qui peut varier au cours de la journée.
  • Un type de phototropisme tout à fait remarquable est l'héliotropisme que manifestent certaines fleurs ou feuilles comme par exemple les inflorescences de tournesol (Helianthus annuus L., (Composée)).

Historique

Ce phénomène a été découvert et analysé au siècle dernier par Darwin. Il utilisait principalement le coléoptile d'une graminée, le Phalaris canariensis L.. De 1930 à 1940, les travaux sur le phototropisme ont repris, en particulier sur le coléoptile d'avoine. Les résultats obtenus ont été en partie à l'origine de la découverte de l'auxine.

Pourquoi les coléoptiles ont ils été utilisés ? Parce que ce petit organe transitoire qui protège les jeunes feuilles lors de la germination des caryopses de graminées est le siège d'une simple élongation de ses cellules. Il permet donc de travailler sur la croissance cellulaire sans que l'on soit gêné par l'existence d'une multiplication cellulaire. De très nombreuses expériences ont été réalisées. Choisissons en une qui résume bien les problèmes.

On étudie ici le phototropisme selon trois thèmes : Des observations simples, des expériences et une étude du mécanisme.

 
Biologie et Multimédia - UFR des Sciences de la Vie - Sorbonne Université