Le développement de l'oeuf d'Amphibien
est externe (eaux douces), sous la protection de ses gangues, et sans formation
d'annexes embryonnaires (Anamniotes) ; ne pouvant compter que sur une richesse
moyenne en réserves vitellines, il n'aboutit qu'à une forme
larvaire (réalisant une sorte de relais alimentaire...)
Mâles et femelles se rejoignent dans des
mares. La fécondation intervient, chez les
Urodèles, lors du passage des oeufs dans le cloaque (la femelle y
stockant les spermatozoïdes); chez les Anoures, le mâle chevauchant
la femelle (amplexus) arrose les oeufs de sperme dès
leur sortie .
La segmentation est totale , rapidement inégale .
L'embryon prend l'aspect d'une petite mûre (morula),
puis d'une balle creuse (blastula). La mise en place
respective des trois feuillets embryonnaires se fait par invagination, au
niveau du blastopore ; on atteint le stade gastrula.
Tandis que l'ectoblaste dorsal s'épaissit en une première ébauche
du système nerveux (stade neurula) qui s'enroulera
en tube, le plan fondamental de
l'embryon se précise. L'étape suivante (dite du bourgeon
caudal) voit se dérouler l'organogenèse. Larves aquatiques, à respiration
branchiale (cf ci-dessus appareil respiratoire).
Une métamorphose (développement des membres, résorption
de la queue chez les Anoures, établissement d'une respiration pulmonaire)
conduira à la forme adulte.
Quelques rares espèces, "néoténiques" sont
capables de se reproduire sous forme larvaire (exemple : Axolotl).
Remarque : Importantes contributions de ces
embryons d'Amphibiens (Urodèles : Tritons, Pleurodèles; Anoures : Grenouilles, Crapauds,
Xénope) dans la recherche en Embryologie Expérimentale.