Par suite des développements récents de la Biologie, un fossé de plus en plus grand commençait à se creuser entre les activités scientifiques réalisables par les élèves dans l'enseignement secondaire et les expériences sophistiquées réalisées dans les laboratoires. L'introduction de l'ordinateur dans l'enseignement secondaire a permis de remédier en partie à cet état de choses. En effet, en utilisant notamment l'ExAO, la simulation et la modélisation, l'ordinateur a rendu possibles des activités scientifiques variées, parfois sophistiquées. En outre, l'utilisation de banques de données scientifiques, le recours à des outils bureautiques (traitement de textes, tableur) et multimédias (traitement d'images, présentations multimédias) permettent de former les élèves aux diverses utilisations d'un outil désormais universellement répandu, non seulement dans les laboratoires de recherche scientifiques mais aussi dans tous les domaines de la vie sociale. Enfin, l'introduction de l'Internet dans les établissements scolaires donne une dimension supplémentaire à l'outil informatique et enrichit considérablement les sources d'information accessibles aux étudiants et aux élèves.

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Historiquement, l'utilisation de l'ordinateur comme outil de laboratoire a été la première application de l'informatique à s'implanter dans l'enseignement secondaire sous le nom d'ExAO et a connu un grand succès en raison des apports scientifiques et pédagogiques qui lui ont été rapidement reconnus. Entre les années 70 et 80, quelques entreprises ont commencé à développer du matériel d’ExAO et de nombreux établissements se sont dotés dès le début des années 80 de matériels informatiques et d’interfaces d’acquisition de données accompagnées de quelques capteurs de base et des logiciels dédiés correspondants. Dans le même temps, des enseignants de plus en plus nombreux se sont formés à l’utilisation de l’informatique, dans les IUFM et dans des stages MAFPEN, voire " sur le tas ". Cette première vague a permis la banalisation des applications de base de l’ExAO. 
Pendant ce temps, les travaux de recherche et développement se poursuivaient avec une diversification croissante des capteurs disponibles, donc des expérimentations possibles, et avec la mise au point de systèmes plus puissants et plus ergonomiques profitant de l’augmentation considérable des performances des micro-ordinateurs. Ainsi, aux premiers logiciels fonctionnant avec le système d'exploitation MS-DOS se sont ajoutés des logiciels fonctionnant avec l'environnement Windows. Si ces derniers apportent une meilleure ergonomie, ils ne rendent pas pour autant obsolètes les anciens logiciels qui restent très intéressants car ils permettent de valoriser des machines anciennes inutilisables avec l'interface Windows. Une salle dédiée à l'ExAO peut ainsi être installée dans un établissement scolaire à un coût relativement faible en "recyclant" des machines dont personne ne voudrait plus pour les applications bureautiques actuelles. Il n'est donc pas indispensable de posséder des machines très puissantes pour utiliser l'ordinateur comme outil de laboratoire d'autant que de nombreux instruments de laboratoire produits au cours des décennies 1970 et 80 disposent d'une sortie série et de logiciels de pilotage munis d'une interface graphique et souvent performants.
Aujourd'hui, l'équipement des laboratoires de sciences des établissements secondaires en matériels d'ExAO représente un marché important et plusieurs entreprises, en France et à l'étranger, commercialisent des produits de cette nature.